Issoire accueillera le dimanche 27 avril un Concours national de fromages. Ce sera l’un des temps forts du Festi’fromage qui va animer la sous-préfecture du Puy-de-Dôme tout le week-end (26 et 27 avril). Cet événement prend la suite du Cheese festival lancé à Clermont-Ferrand en 2018 et dont la dernière édition s’est tenue en 2023.
Cette célébration lactique comprendra un marché avec des producteurs venus de toute la France, sous la halle d’Issoire, des ateliers gustatifs et un tout nouveau « championnat » : le mondial de truffade (samedi 26 avril).
Pour cette nouvelle formule festivalière, le fromager issoirien Éric Houlbert a fait appel à son réseau de confrères : une brochette de Meilleurs ouvriers de France et autres « fromagers stars ».
Avant de trancher, les cinq membres du jury du Concours national des fromages partagent avec nous leur vision de la « terre du milieu » laitière et leurs « coups de cœur » auvergnats.
Pierre Gay. Annecy. « En Auvergne, la qualité a fait des bonds en avant depuis quarante ans »

La semaine dernière, Pierre Gay a fait un aller-retour express aux États-Unis : « Les amateurs de fromage français sont inquiets. Tout y était déjà hors de prix », glisse ce MOF issu d’une dynastie de fromagers savoyards. La maison Gay a pignon sur rue à Annecy depuis 1935.
Un jour à New-York, l’autre dans une ferme de montagne, Pierre Gay recherche des fromages d’exception et compose le plateau de plus de cent restaurants partout en France. « On travaille avec plusieurs fermes en Saint-Nectaire. J’ai visité récemment la ferme Guittard à Saint-Genès-Champespe. Quand on privilégie l’herbage, qu’on a une alimentation bien suivie, forcément on a un fromage qui monte en gamme ». « En Auvergne, la qualité a fait des bonds en avant depuis quarante ans », estime ce professionnel formé à l’Enilv d’Aurillac.
Pour le Savoyard, la trajectoire des producteurs de comté reste celle à suivre : « Il y avait de la mévente dans les années 1970. Ils sont repartis d’une page blanche pour leur cahier des charges, ils ont travaillé sur les pâturages, avec un discours sur l’alimentation des animaux. Et le comté est aujourd’hui l’appellation numéro 1 ».