L’exploration spatiale (+21,9% de performance depuis le 1er janvier)
L’exploration de l’espace est une première grande thématique, qui ne devrait pas manquer de croître à l’avenir : «Si, à l’origine, les applications étaient exclusivement militaires, l’espace s’ouvre peu à peu au civil et les opportunités ne manquent pas : communication, surveillance météorologique, expérience scientifique, tourisme spatial…», détaille Antoine Robbe, analyste et assistant gérant chez Galilée Asset Management. Outre ces promesses, ce secteur profite également d’une actualité porteuse : «La conjoncture est plutôt propice, avec la hausse des budgets de défense européens, par exemple», ajoute l’expert. Plusieurs entreprises entrant de cette thématique cumulent en effet des activités spatiales et de défense.
Les données chiffrées sont également encourageantes : le taux de croissance moyen du chiffre d’affaires de la thématique est attendu à 11% sur les trois prochaines années. Déjà, au premier trimestre 2025, près de 70% des valeurs concernées ont publié des résultats ou ventes supérieurs aux attentes.
Pour s’y exposer, plusieurs possibilités : l’ETF Van Eck Space Innovators (IE000YU9K6K2, +9,60% depuis le début d’année*,+51,31% en 2024), concentré sur les entreprises du secteur spatial (Rocket Lab USA, EchoStar Corp, AST SpaceMobile…), et qui peut servir d’investissement «cœur de portefeuille». «On peut compléter avec des ETF “satellites” sur des positions plus ciblées, et destinés à capter le potentiel de croissance d’une thématique avec un secteur en particulier», propose Céline Haddad, experte en finances personnelles chez Plum. Par exemple, l’ETF iShares MSCI Global Semiconductors UCITS ETF (IE000I8KRLL9, +21,03% en 2024, -3,50% depuis le début d’année), qui se concentre sur le secteur des semi-conducteurs, essentiels à l’industrie de l’exploration spatiale.
L’économie numérique (+19% de performance depuis le 1er janvier)
Deuxième possibilité déjà très porteuse : l’économie numérique, «qui englobe l’ensemble des nouvelles manières de consommer en ligne, que ce soit à des fins de divertissement, de transport, d’apprentissage, de consommation, d’édition…», précise Antoine Robbe. Outre ses perspectives sur le long terme, cette thématique pourrait aussi profiter d’un momentum dans les prochains mois : «Si la baisse de l’inflation se poursuit, on devrait assister à une hausse de la consommation des services de l’économie numérique. Netflix a par exemple engrangé 18,9 millions de nouveaux abonnés sur le seul dernier trimestre 2024, un record», ajoute Antoine Robbe.
Côté chiffres, tout comme pour l’exploration spatiale, l’économie numérique présente de belles perspectives de croissance, avec une progression du chiffre d’affaires attendu à 10% en moyenne sur les trois prochaines années. Pour ne rien gâcher, les titres se payent en ce moment peu cher, ce qui laisse espérer de plus grandes chances de plus-value : les actions se négocient autour de 29 fois les bénéfices (rapport entre le cours des actions et les bénéfices des entreprises), «ce qui est loin des niveaux de 2020, où ce rapport s’était installé à 40 fois les bénéfices nets par action», rappelle Antoine Robbe.
Pour miser sur cette thématique, un ETF : le iShares Digitalisation (IE00BYZK4883, +30% en 2024, -3,27% depuis le 1er janvier), qui contient Netflix, Spotify, Mastercard, Visa… Si on cherche à capter une part de cette thématique via un ETF plus «généraliste», on pourra aussi penser au iShares S&P 500 Information Technology Sector UCITS ETF (IE00B3WJKG14, +46,33% en 2024, -7,92% depuis janvier). «L’ETF le plus populaire chez Plum, qui permet de s’exposer aux principaux géants de la tech en un seul panier, et avec des frais très compétitifs (0,15%)», pointe Céline Haddad.
Le cycle de l’eau, une thématique d’avenir plus défensive (+12,5% depuis le 1er janvier)
Dernière option, plus défensive, celle du cycle de l’eau, «qui regroupe toutes les sociétés dont les activités sont liées au cycle de l’eau, telles que l’assainissement, l’acheminement, la distribution ou encore le traitement. Les produits et solutions innovantes qui émanent de cette thématique répondent à de nombreux défis actuels et futurs, d’origine environnementale, démographique ou énergétique», explique Antoine Robbe.
Une thématique qui devrait, elle aussi, bénéficier d’investissements publics massifs dans les années à venir, mais qui s’adresse peut-être à des investisseurs plus prudents, qui souhaitent prioritairement limiter la volatilité. Comme les deux précédentes, elle se place dans le top 5 des meilleures performances de l’année jusqu’ici, avec une hausse 12,5% du cours de son panier d’actions, après une année 2024 plus en retrait (+6%, contre +17% pour le MSCI World).
Pour s’y exposer, on regardera l’ETF Invesco Global Water ETF (US46138E6510, +10,68% depuis le 1er janvier), qui investit à 90% dans des sociétés cotées qui créent des produits destinés à conserver et à purifier l’eau pour les foyers, les entreprises et les industries. Autre option : l’ETF iShares Global Water UCITS ETF (IE000CFH1JX2, +11,18% en 2024, +0,80% depuis janvier), «qui traque l’indice S&P Global Water – qui investit dans les 50 plus grandes entreprises cotées actives dans les activités liées à l’eau (comme American Water Works, Xylem ou Veolia). C’est un ETF bien équilibré et pertinent dans une logique ESG. Les frais sont plus élevés (0,65%) mais il s’agit de l’ETF le moins cher qui réplique l’indice S&P Global Water», détaille Céline Haddad.
*Performances : données Quantalys
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